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PLFSS 2026 : un budget d’austérité injuste
PLFSS 2026 : un budget d’austérité injuste17 octobre 2025Le projet de budget de la Sécurité sociale (PLFSS) présenté hier par le gouvernement sacrifie les plus vulnérables sur l’autel du redressement des comptes publics. Derrière quelques mesures positives, c’est un budget d’austérité qui se dessine, s’attaquant aux politiques sociales, familiales et ne préparant pas l’avenir. Gel des prestations : des économies qui pénaliseront les plus fragiles Allocations familiales, complément familial, allocation de rentrée scolaire, allocation pour enfant handicapé, aides au logement, RSA, prime d’activité… En 2026, aucune de ces prestations ne sera revalorisée si le PLFSS était voté en l’état. En tout, ce sont 32 millions de personnes dont 13,4 millions d’enfants qui seront touchés par ce gel généralisé. Pour l’UNSA, c’est inacceptable. Geler les prestations sociales revient à appauvrir encore les ménages dont une part importante est déjà en difficulté. Cette mesure indifférenciée frappe aveuglément. Politique familiale : on donne d’une main, on reprend de l’autre Le renforcement du recouvrement des pensions alimentaires impayées, qui bénéficiera aux familles monoparentales, est en revanche une mesure à saluer. La création du congé de naissance prévu pour juillet 2027 est aussi une bonne nouvelle. Mais le limiter à 1 ou 2 mois pour chaque parent reste insuffisant. Par ailleurs, l’UNSA ne saurait se satisfaire d’un maintien de la rémunération à seulement 50% du salaire antérieur qui rendra ce congé trop peu attractif pour bon nombre de salariés. Le report de 14 à 18 ans de la majoration pour âge des allocations familiales est inadmissible. Le coût d’éducation d’un enfant augmente fortement à partir de 14 ans et la majoration existante est déjà insuffisante. Ce report à 18 ans est une mesure d’économie brute qui pénalisera particulièrement les familles nombreuses et modestes. Financer le vieillissement en pillant la branche famille La stratégie du gouvernement pour financer la perte d’autonomie inquiète : plutôt que de chercher de nouvelles recettes, on ponctionnera la branche famille via des transferts de CSG. Autrement dit, on renonce à une politique familiale ambitieuse qui pourrait permettre le lever les freins à la natalité pour financer le vieillissement de la population. C’est une grave erreur politique. Au lieu de construire un financement solidaire et pérenne, on oppose les générations ! Par ailleurs, le texte prévoit des « mesures de maîtrise » de l’allocation personnalisée d’autonomie (APA) et de la prestation de compensation du handicap (PCH)… sans en préciser le contenu, ce qui renforce nos inquiétudes. Redresser les comptes de la Sécurité sociale, oui, mais pas n’importe comment ! Ce budget fait des choix injustes qui fragilisent notre modèle social au lieu de le préparer aux défis démographiques qui nous attendent. D’autres pistes existent : conditionnalité des exonérations de cotisations sociales, CSG progressive, en particulier sur les revenus du capital, réforme des droits de succession, taxation des alcools, écrans, jeux en ligne, fiscalité écologique, redevance sur les Ehpad à but lucratif… Alors que la Sécurité sociale fête cette année ses 80 ans, l’UNSA appelle le Parlement à amender profondément ce texte pour bâtir un budget qui protège réellement tous les citoyens -en particulier les plus vulnérables- et qui prépare l’avenir. Crédit image : freepik [...] Lire la suite…
Harmonium : E.OPENDAY jeudi 4 décembre
Harmonium : E.OPENDAY jeudi 4 décembre16 octobre 2025­ 𝗝𝗘𝗨𝗗𝗜 𝟬𝟰/𝟭𝟮 | 𝗱𝗲 𝟵𝗛𝟬𝟬 à 𝟭𝟴𝗛𝟬𝟬 ­Les experts constructifs des cabinets Harmonium, Explicite, Explicite SCT et Arithméthique font leur 𝗘-𝗢𝗽𝗲𝗻 𝗗𝗮𝘆 ! Une journée ponctuée d’évènements en ligne : ateliers, consultations gratuites, conférences… pour vous faire découvrir toute la diversité de nos expertises métiers. Notez bien cette date dans vos agendas et à très vite pour davantage d’informations [...] Lire la suite…
Financement de la Sécu : un projet injuste qui pénalise les assurés sociaux
Financement de la Sécu : un projet injuste qui pénalise les assurés sociaux16 octobre 2025Le gouvernement a présenté hier son projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) pour 2026. Pour l’UNSA, ce texte frappe durement les assurés sociaux et fragilise notre modèle de solidarité. Des mesures alourdissent le reste à charge et creusent les inégalités : • Nouvelles franchises et participations forfaitaires, notamment pour les actes des chirurgiens-dentistes et l’achat de dispositifs médicaux (pansements…) • Doublement et plafonnement des franchises et participations forfaitaires existantes, qui alourdiront encore le reste à charge pour les patients • Gel de plusieurs prestations sociales, frappant en premier lieu les plus précaires • Sous-indexation des pensions de retraite de 0,4 point par rapport à l’inflation à partir de 2027 et jusqu’en 2030, entraînant une baisse progressive et durable du pouvoir d’achat des retraités. Une suspension partielle qui ne change pas la donne La suspension jusqu’en 2027 du report de l’âge de départ à la retraite et de l’allongement de la durée de cotisation annoncée par le Premier ministre est le résultat de la mobilisation syndicale et de la bataille que nous menons depuis 2023 contre cette réforme injuste.Mais, elle ne retire rien à la dureté des autres mesures prévues dans le PLFSS, qui continueront de peser lourdement sur les assurés sociaux et sur notre système de protection collective. En parallèle de cette annonce, le gouvernement indique vouloir lancer une négociation sur ce sujet. Pour l’UNSA, l’avenir du système de retraite concerne l’ensemble de la population. À ce titre, il doit faire l’objet d’une large concertation, garantissant l’équité et la pérennité de notre modèle social, et non d’un « conclave bis » limité aux seuls salariés du privé — une approche qui donne un poids surdimensionné au patronat. Moyens insuffisants pour la santé et recettes absentes À ces mesures s’ajoute un objectif national de dépenses d’assurance maladie (ONDAM) largement insuffisant, qui risque d’aggraver la situation financière des hôpitaux publics. Côté recettes, le texte reste quasiment muet. Pour l’UNSA, il est urgent d’agir sur les ressources plutôt que de persévérer dans une politique d’économies : • Taxer davantage les produits ultra-transformés, sucrés ou alcoolisés, dont la consommation pèse lourdement sur la santé publique • Conditionner les 80 milliards d’euros d’exonérations de cotisations sociales afin qu’ils contribuent réellement à la création d’emplois et à l’amélioration des salaires. Ce PLFSS, en l’état, est injuste et déséquilibré. L’UNSA appelle les parlementaires à le revoir en profondeur pour en faire un texte plus juste, plus équitable et réellement protecteur des assurés sociaux. Crédit image : freepik [...] Lire la suite…
VOS QUESTIONS NOUS INTERESSENT :
VOS QUESTIONS NOUS INTERESSENT :15 octobre 2025-J’ai eu un accident sur mon lieu de travail et mon employeur ne l’a pas déclaré, estimant que je suis responsable. Puis-je procéder à cette déclaration ? Le principe est le suivant : L’employeur est tenu de déclarer dans les 48 heures à la caisse primaire d’assurance maladie tout accident du travail ou accident de trajet dont il a eu connaissance (art. L. 441-2 du code de la sécurité sociale). La méconnaissance de cette obligation peut entraîner de lourdes sanctions. Toutefois, en cas de carence de l’employeur, la déclaration peut être faite par le salarié lui-même dans le délai de deux ans qui suit l’accident. Face à la carence de votre employeur, déclarez votre l’accident, sachez que votre employeur pourra émettre des réserves motivées notamment si les circonstances de temps et de lieu de l’accident ou l’existence d’une cause étrangère au travail. -Je suis contractuel dans la Fonction publique d’État, mon administration n’a pas renouvelé mon contrat. Je souhaite contester leur décision. En principe, il n’est pas possible d’imposer un renouvellement qui relève du pouvoir de direction de l’administration.  De même, dès lors que l’administration n’a pas l’obligation de renouveler le contrat de l’agent, elle n’est tenue de justifier sa décision. Malgré tout, je vous conseille de demander par écrit les raisons de ce non-renouvellement. Celles-ci doivent être objectives : se fonder sur des motifs professionnels. – Quand un salarié est amené à travailler un samedi ou un dimanche à la demande du management (opération de maintenance informatique…) quel est le délai pour récupérer le jour travaillé ? En vertu de l’article L. 1471-1 du Code du travail, le salarié ne pourra plus récupérer ses jours passé le délai de deux ans. [...] Lire la suite…
Retraites : suspension attendue, flou maintenu
Retraites : suspension attendue, flou maintenu15 octobre 2025Lors du discours de politique générale, le Premier ministre a, entre autres, annoncé la suspension de la réforme des retraites. Cette annonce était attendue, mais reste à bien des égards, insuffisante. L’UNSA se réjouit d’avoir poussé à la suspension (ou plutôt au report) de la réforme des retraites. Ceci témoigne de la pression exercée par la mobilisation syndicale, et du rejet profond que cette réforme suscitait dans le pays.Mais cette annonce reste floue et n’est pas à la hauteur des enjeux du moment. En effet, le gouvernement choisit de renvoyer la discussion aux « partenaires sociaux », dans un cadre centré sur le secteur privé, où le Medef dispose d’un droit de veto. Ce choix, loin d’incarner une volonté de dialogue équilibré, marginalise de fait les acteurs du service public et laisse peu de place à une approche réellement concertée et inclusive. On est loin d’une décision pensée dans l’intérêt général ! Par ailleurs, ce discours n’apporte aucune inflexion notable sur les autres volets du projet gouvernemental. Le projet de loi de finances (PLF) et le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) maintiennent les coupes touchant les services publics, la protection sociale, poursuivant la logique de régression sociale déjà bien entamée (suppression de plus de 3000 fonctionnaires, gel des prestations sociales et des retraites par exemple). Pour l’UNSA, le discours de politique générale ne répond ni aux attentes ni à l’urgence sociale. Il ne suffit pas de « reporter une réforme contestée si, les politiques budgétaires continuent d’abîmer les fondements de notre modèle social. Crédit image : freepik [...] Lire la suite…
Paroles d’experts : L’intelligence artificielle (IA) : quel impact sur le modèle économique ?
Paroles d’experts : L’intelligence artificielle (IA) : quel impact sur le modèle économique ?12 octobre 2025L’IA transforme en profondeur la société, les environnements de travail et le modèle économique. Si elle promet des gains d’efficacité, elle soulève aussi des enjeux cruciaux : évolution des modes de consommation, évolution des métiers, organisation du travail, conditions d’exercice,… IA : de quoi parle-t-on?? L’IA désigne les systèmes informatiques capables de reproduire les processus cognitifs humains pourréaliser des tâches : analyser des données, prendre des décisions, générer du contenu…   Quelle utilisation de l’IA au niveau économique ? Les différents applicatifs des systèmes IA permettent : La collecte de données; Le développement d’algorithmes sur un grand nombre d’informations permettantd’identifier des modèles et des tendances. Idéal pour les activités générant un volume dedonnées significatifs (finance, santé, transport) ; Et l’apprentissage automatique surtout pour les activités à processus répétitifs (logistique,fabrication). Elle permet d’améliorer l’efficacité de leur process et affiner la gestion descarrières et des recrutements. Des effets concrets sur les modèles socio-économiques ? Les impacts de l’IA sont multiples. On distinguera les effets perçus positivement tels que : Stimuler la croissance et la consommation en identifiant de nouvelles opportunitéscommerciales et /ou des réorientations de l’offre tout en maintenant un objectif dedurabilité ; Réduire les consommations énergétiques et l’empreinte carbone ; Gagner en productivité en optimisant les ressources et les process ; Réduire les coûts grâce à l’automatisation / rationalisation des tâches qui nécessitentnormalement une main-d’œuvre humaine ou l’utilisation massive de ressources (ex :optimisation des tournées limitant le carburant) ; Améliorer le processus de prise de décision grâce une analyse approfondie des données. Innovations renforcées. Et ceux perçus négativement, tels que : Consommation énergétique et empreinte carbone de l’IA elle-même ; L’homogénéisation des pratiques et des systèmes de pensées ; Le remplacement des emplois ; Fiabilité des informations ; Plafonnement des gains de production une fois la maturité du marché atteinte. FOCUS RH : Des métiers transformés, plus que supprimés Loin d’un scénario de suppression massive d’emplois, l’Organisation internationale du travail desNations Unies (OIT, 2023) montre que l’IA aura surtout pour effet de transformer les métiers « entermes de qualité, d’intensité du travail et d’autonomie ». Selon l’OCDE, à moyen terme : 16 % des emplois pourraient disparaître (lorsque plus de 70 % des tâches sont automatisables). 33 % des emplois seront transformés (entre 50 et 70 % des tâches automatisables). Des métiers apparaîtront (développement, maintenance, supervision des IA). Le changement porte surtout sur le contenu du travail : disparition de certaines tâches, apparitiond’autres. Cela implique des réorganisations internes : redistribution des ressources humaines,évolutions des systèmes d’information, nouvelles procédures…   Des effets concrets sur les conditions de travail L’IA peut simplifier certains aspects du travail, mais elle comporte aussi des risques : Intensification du travail, Renforcement du contrôle des salariés, Affaiblissement des collectifs, Incertitude professionnelle.Ces effets relèvent souvent des risques psychosociaux (RPS). Ils doivent être anticipés et intégrésdans la politique de prévention de l’entreprise. L’IA transforme les manières de travailler. Elle soulève des enjeux majeurs pour les modèles socio-économiques, l’emploi et les conditions de travail. N’hésitez pas à nous contacter pour anticiperces évolutions et impacts. Apolline Kosciolek – Chargée de mission HarmoniumMarion Outters – Chargée de mission EXPLICITE SCT [...] Lire la suite…
Le Baromètre, c’est maintenant!
Le Baromètre, c’est maintenant!10 octobre 2025En cette période d’incertitudes sur les budgets de la Sécu et des retraites, donner la parole aux retraités permet de combattre l’image, portée par certains responsables politiques et véhiculée par une partie des médias, d’une population de retraités homogène et privilégiée, pour mieux défendre les droits des retraités et porter leurs revendications. Le baromètre UNSA des retraités est ouvert jusqu’au vendredi 24 octobre. L’UNSA Retraités compte sur vous, pour répondre au questionnaire et aussi pour faire vivre cette enquête et lui donner l’écho le plus large possible. Partagez ce questionnaire autour de vous, invitez des retraités de votre famille ou de vos amis à répondre à l’enquête, partagez-là sur les réseaux sociaux. Je réponds au questionnaire du Baromètre UNSA des Retraités Vous trouverez ci-dessous une proposition de texte et un bandeau pour relayer le baromètre UNSA des retraités sur les réseaux sociaux : Voici l’édition 2025 de notre enquête annuelle sur la place des retraités dans la société, leurs problèmes, leurs attentes.Face au dénigrement et aux fausses idées véhiculées sur les retraités et les retraites, nous vous donnons la parole. Cet outil est le vôtre, merci de le renseigner, de le partager et de le faire vivre, pour collecter un maximum de réponses.https://urlr.me/W4bKD [...] Lire la suite…
Il y a 80 ans, la Sécurité sociale
Il y a 80 ans, la Sécurité sociale10 octobre 2025« Assurer à tous les citoyens des moyens d’existence, dans tous les cas où ils sont incapables de se les procurer par le travail, avec gestion appartenant aux représentants des intéressés et de l’État » tel était le rôle qu’assignait le Conseil National de la Résistance à la future Sécurité sociale.Il y a 80 ans, ce projet solidaire devenait une réalité dans la vie des Français.Retour sur ce passé… Il y a 80 ans, le 19 octobre 1945, le Gouvernement provisoire de la République française institue officiellement, par ordonnance, le régime général de la Sécurité sociale qui a été dessiné et sera effectivement mis en place par le ministre du Travail Ambroise Croizat et le haut fonctionnaire Pierre Laroque. Bouleversant la logique des anciennes assurances sociales parcellaires patronales, ils créent avec les militants de la CGT réunifiée, [1] un régime général unifié, universel, et géré par les travailleurs eux-mêmes. La Sécurité sociale devient un fondement du système social public et de l’économie française contemporaine, assise sur les cotisations sociales prélevées sur les salaires et non sur l’impôt comme dans le système beveridgien en vigueur au Royaume Uni. Ambroise Croizat met en place un régime général de couverture sociale qui non seulement mutualise une part importante de la valeur produite par le travail, mais qui en confie aussi la gestion aux travailleurs eux-mêmes. Il n’invente pas la Sécurité sociale, dont les éléments existent déjà ; il rassemble en une seule caisse toutes les formes antérieures d’assurance sociale et finance l’ensemble par une cotisation interprofessionnelle à taux unique.Ainsi, les allocations familiales, l’assurance-maladie, les retraites et la couverture des accidents du travail ne dépendent ni de l’État ni du patronat, mais d’une caisse gérée par des représentants syndicaux. Avec Pierre Laroque, il supervise l’installation du nouveau système unifié en lieu et place du millefeuille préexistant (couvertures par profession, par branche, par catégorie de salariés, par type de risque, auxquelles s’ajoutaient les mutuelles et les caisses syndicales et patronales). Même si elle a beaucoup évolué depuis, notamment dans sa gestion, la Sécurité sociale que nous connaissons est l’héritière directe des ordonnances d’octobre 1945.L’UNSA marque cet anniversaire en organisant un colloque le 30 septembre sur le thème « 80 ans de la Sécurité sociale avec l’UNSA », dans les locaux de la MGEN à Paris. Assez curieusement, on célèbre, en ce mois d’octobre 2025, en même temps que les 80 ans de la “Sécu”, les 40 ans des restos du Cœur. Deux projets fondés sur l’esprit de solidarité et l’humanisme, pour répondre à la souffrance des plus démunis. Mais alors que la Sécurité sociale s’inscrivait dans une logique d’universalisme et visait à la pérennité, le fondateur des Restos du Cœur voyait dans son œuvre une initiative ponctuelle, pour répondre à une détresse dont il n’envisageait pas qu’elle s’amplifierait au fil des décennies. C’est pourtant le cas dans une France qui n’a jamais compté autant de pauvres, plus de dix millions, dont deux millions de retraités. Alors plus que jamais, dans une France où il faudrait enfin que l’on n’ait plus le droit d’avoir faim ni d’avoir froid, nous avons besoin d’une Sécurité sociale solide, puissante et bien financée, qui s’inscrive dans la durée.Pour qu’on puisse, un jour, fermer les portes des Restos du Coeur.Pour faire vivre pleinement le projet solidaire formulé à l’époque par Ambroise Croizat : “Il faut en finir avec la souffrance, l’indignité et l’exclusion. Désormais, nous mettrons l’homme à l’abri du besoin. Nous ferons de la retraite non plus une antichambre de la mort mais une nouvelle étape de la vie“. Pour aller plus loin, les 26 propositions de l’UNSA : 26-propositions-unsa_80-ans-securite-sociale_2025Télécharger [...] Lire la suite…
Changer de cap, vite!
Changer de cap, vite!9 octobre 2025Les pistes présentées par François Bayrou pour établir le budget 2026, avec un plan d’économies de 44 milliards supporté presque exclusivement par les salariés, les retraités, les chômeurs, les bénéficiaires de prestations sociales, voire par les malades, ont servi de déclencheur. Les Français refusent cette politique d’austérité qui vise les plus fragiles et épargne les plus favorisés. Très majoritairement, les Français qui avaient massivement rejeté la réforme Borne en 2023, sont aussi nombreux à rejeter le doublement des franchises médicales, la perspective d’une année blanche entraînant le gel des salaires des fonctionnaires, des prestations sociales et des pensions de retraites.Ils sont aussi nombreux à réclamer la justice fiscale et la taxation des gros patrimoines.Ils sont aussi nombreux à demander des comptes quant aux aides attribuées aux entreprises sans réel contrôle de leur utilisation et de leur efficience à préserver l’emploi, à reconstruire l’outil industriel.Ces aides, qui sont distribuées sans conditions, sans contrôles et sans contreparties, sont payées majoritairement par nos impôts, et particulièrement par le plus injuste d’entre eux, la TVA.Avant le premier mandat d’Emmanuel Macron, 92 % de la TVA finançaient les services publics. Aujourd’hui, c’est moins de 46 %. Le reste va aux entreprises, et pour partie dans la poche des actionnaires.Résultat, la France est devenue la championne d’Europe pour le nombre de milliardaires, et dans le même temps 10 millions de Français, dont 2 millions de retraités vivent sous le seuil de pauvreté. Les retraités ne sont pas épargnés, particulièrement les femmes et les plus jeunes, puisque la pension moyenne des nouveaux retraités est inférieure de 7% à la moyenne des pensions !Les retraités refusent massivement de subir de nouveaux prélèvements fiscaux quand les plus grandes fortunes seraient épargnées de tout effort significatif.En témoignent les plus de 10 000 signatures recueillies par notre pétition pour le maintien de l’abattement fiscal des retraités. Et d’ailleurs on peut continuer à la signer ici Il faut changer de cap, cela passe par une profonde réforme fiscale, imposant une juste contribution aux plus grandes fortunes de ce pays.Cela passe par une conditionnalité des aides aux entreprises, conditionnalité étayée sur des critères sociaux et environnementaux.Cela passe par une relance de la consommation, principal moteur de notre économie, par la revalorisation des salaires, des pensions et des prestations sociales.Cela passe par un arrêt des coups portés à la protection sociale et à l’assurance maladie, en cette année où nous célébrons les 80 ans de la Sécu ! Il faut changer de cap, nous le disons depuis longtemps à l’UNSA, mais cette opinion est désormais majoritaire dans le pays.Sébastien Lecornu, qui prétend changer de méthode, doit aussi changer d’objectif, et rompre définitivement avec la politique de l’offre, avec le pseudo ruissellement dont même ses concepteurs, à commencer par l’économiste Jean Pisani-Ferry, reconnaissent qu’elle a échoué. Il doit changer de cap, et vite, sans quoi son projet politique, s’il finit par émerger, connaîtra la même sanction que celui de ses prédécesseurs. [...] Lire la suite…
Handicap : l’UNSA appelle à garantir un niveau de vie décent
Handicap : l’UNSA appelle à garantir un niveau de vie décent8 octobre 2025Dans son rapport annuel sur l’aide sociale aux personnes âgées et handicapées, la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (DREES) souligne le fort développement des aides sociales destinées aux personnes en situation de handicap au cours des vingt dernières années. Pour l’UNSA, au-delà des chiffres, l’État doit garantir à toutes et tous un niveau de vie réellement décent. Depuis 2005, les aides sociales en faveur des personnes en situation de handicap n’ont cessé de progresser. En 2023, 10,3 milliards d’euros ont été mobilisés pour répondre aux besoins des bénéficiaires, contre 9,7 milliards en 2022. Cette hausse s’explique à la fois par l’augmentation du nombre de bénéficiaires, par la revalorisation du tarif plancher des services d’aide et d’accompagnement à domicile et des rémunérations des personnels intervenant à domicile ainsi que par la montée en charge de la prestation de compensation du handicap (PCH). Si l’UNSA se félicite de la progression constante des aides, tant en nombre de prestations qu’en volume financier, elle demeure préoccupée par le niveau de vie des personnes en situation de handicap. Selon le rapport de la DREES, il demeure en moyenne plus faible que celui des personnes valides. 60 % des personnes en situation de handicap vivent dans des ménages modestes contre 37 % pour le reste de la population et 26 % survivent sous le seuil de pauvreté contre 14 % pour la population générale. Pour l’UNSA, cette donnée ne peut pas être ignorée des pouvoirs publics. Ces chiffres révèlent des inégalités inacceptables entre les personnes en situation de handicap et le reste de la population. L’UNSA appelle à renforcer les politiques sociales et d’inclusion en faveur des personnes handicapées afin de permettre à celles qui y sont soumises de sortir de la pauvreté et de la précarité. Pour ce faire, les prestations doivent couvrir l’intégralité des besoins en accompagnement. L’amélioration des conditions de vie des personnes en situation de handicap passe également par des politiques d’inclusion plus ambitieuses en milieu scolaire comme dans le cadre professionnel. Trop souvent encore, elles peinent à accéder à un parcours scolaire sans embûches alors même que celui-ci constitue un gage d’élévation sociale et d’accès à un emploi de qualité. L’accès à un emploi — lorsqu’il est possible — reste une source d’émancipation inestimable. L’inclusion et l’emploi des personnes en situation de handicap doivent donc devenir une priorité politique. La prévention des risques professionnels doit également être renforcée afin de limiter leur survenue, laquelle est à l’origine de nombreux handicaps. Crédits photo : freepik [...] Lire la suite…