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Racisme, antisémitisme, xénophobie au travail : c’est non !22 mars 2025Tract intersyndical
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Racisme, antisémitisme, xénophobie au travail : c’est non !21 mars 2025Un engagement constant face à un contexte préoccupant
À l’occasion de la Journée internationale pour l’élimination des discriminations raciales du 21 mars, l’UNSA réaffirme son engagement constant et déterminé contre toutes les formes de discriminations. Dans un contexte national et international qui favorise malheureusement la montée des actes et des discours racistes, antisémites et xénophobes, notre vigilance et notre mobilisation doivent être plus fortes que jamais.
L’UNSA considère qu’il est de son devoir de se mobiliser pour défendre les valeurs de respect, d’égalité et de fraternité qui sont au cœur de notre République. L’UNSA sera présente pour s’opposer aux actes racistes, antisémites et agir sur les lieux de travail pour sensibiliser, rappeler l’employeur à ses obligations et accompagner les victimes.
Une mobilisation de toute l’intersyndicale
C’est en ce sens, qu’à l’occasion du 21 mars, l’UNSA s’associe aux sept autres organisations syndicales françaises pour lancer une campagne commune inédite : « Racisme, antisémitisme, xénophobie au travail : c’est non ! »
Cette initiative témoigne de notre volonté collective de faire front commun contre les discriminations qui persistent dans le monde du travail. Ensemble, nous portons un message clair : les discriminations raciales n’ont pas leur place dans nos entreprises et nos services publics.Une table ronde avec la Défenseure des droits
Pour marquer cette journée et donner corps à nos engagements, les leaders des huit organisations syndicales se réunissent lors d’une table ronde en présence de la Défenseure des droits. Cette rencontre sera l’occasion pour chaque organisation de présenter ses messages et ses propositions concrètes pour lutter efficacement contre le racisme, l’antisémitisme, la xénophobie et les discriminations raciales au travail. Pour l’UNSA nous rappellerons notamment l’importance des solidarités de proximité pour faire face à ces actes et soutenir les victimes.
Une campagne de sensibilisation dans tous les lieux de travail
Pour que cette mobilisation ait un impact concret sur le terrain, des affiches et un tract intersyndical seront largement distribués dans les services et les entreprises. Ces supports de communication visent à sensibiliser l’ensemble des travailleuses et des travailleurs et à les appeler à agir contre toutes les formes de discriminations raciales.
L’UNSA invite tous ses militant·es à relayer cette campagne et à s’engager activement dans leurs lieux de travail pour faire reculer les préjugés et garantir à chacun un environnement professionnel respectueux et inclusif.
Un engagement qui s’inscrit dans la durée
Cette journée du 21 mars n’est qu’une étape dans notre combat constant contre les discriminations. L’UNSA continuera à se mobiliser au quotidien, aux côtés des salariés et des agents publics, pour faire respecter l’égalité des droits et promouvoir la diversité.
Face à la montée des discours de haine et de division, notre responsabilité collective est immense. L’UNSA, fidèle à ses valeurs fondatrices, restera en première ligne de ce combat essentiel pour notre vivre-ensemble et notre cohésion sociale.
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Semaine de la petite enfance : des attentes fortes pour un service public en construction19 mars 2025Cette année marque une étape importante pour la petite enfance avec le déploiement du service public de la petite enfance (SPPE). Toutefois, les attentes des professionnels du secteur sont plus fortes que jamais, notamment en matière d’attractivité des métiers, d’amélioration des conditions de travail et de qualité d’accueil.
Renforcer l’attractivité des métiersÀ l’occasion de la semaine de la petite enfance, l’UNSA rappelle que l’attractivité des métiers de ce secteur reste un enjeu majeur. Dans l’accueil collectif, le bonus attractivité, introduit en 2024 pour améliorer les rémunérations, doit poursuivre son déploiement. Tous les employeurs doivent assurer une juste reconnaissance de ces métiers essentiels.
Une réglementation pour garantir la qualité d’accueilAlors que le gouvernement s’apprête à publier de nouveaux textes réglementaires, l’UNSA réaffirme la nécessité d’une réglementation garantissant des conditions de travail et d’accueil de qualité. Les mesures annoncées pour élever la qualité d’accueil dans les micro-crèches constituent un premier pas. Cet effort doit se poursuivre afin d’augmenter les taux d’encadrement dans l’ensemble de l’accueil collectif et se rapprocher des standards internationaux.
Mieux reconnaître les assistantes maternellesPremier mode d’accueil en France, les assistantes maternelles jouent un rôle central dans l’offre de garde des jeunes enfants. Pourtant, leur nombre diminue d’année en année, menaçant l’équilibre du service public de la petite enfance. La réforme du Complément de Mode de Garde (CMG) prévue cette année doit être l’occasion d’une revalorisation du minimum de rémunération, aujourd’hui fixé à seulement 0,281 SMIC par heure et par enfant. L’UNSA revendique un seuil minimum de 0,4 SMIC, afin qu’une assistante maternelle accueillant trois enfants à temps plein perçoive une rémunération décente, au-dessus du SMIC. D’autres sujets doivent également continuer d’être traités, comme l’accès effectif à la formation, la formation des particuliers employeurs et la garantie des salaires.
Un service public à la hauteur des attentesLa création du service public de la petite enfance est une opportunité pour améliorer durablement l’accueil des jeunes enfants et les conditions de travail des professionnels. L’UNSA continuera d’affirmer ses revendications pour un service public à la hauteur des besoins des familles et des attentes des professionnels. [...]
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La retraite par capitalisation, une idée neuve? Pas vraiment!5 mars 2025A l’heure où l’on reparle de retraite par capitalisation, il est utile de revenir sur les expériences passées. Les premières caisses de retraite mises en place dans notre pays étaient fondées sur un système par capitalisation.Nos arrières grands-parent ont fait les frais de ce système, injuste, peu protecteur et sans réelles garanties.Ne renouvelons pas les erreurs du passé !
Les Retraites Ouvrières et Paysannes (1910)Les premières retraites mises en place en France en 1910, les Retraites Ouvrières et Paysannes (ROP) étaient fondées sur la capitalisation. Employeurs et salariés cotisaient pour approvisionner un compte qui donnait droit à une rente après trente années de travail et à partir de 65 ans. À l’époque, l’espérance de vie moyenne des ouvriers est de 48,5 ans pour les hommes. Autant dire que peu nombreux étaient les ouvriers qui en bénéficiaient.La guerre de 1914 et la mobilisation en masse ont réduit le nombre de cotisants. Les soldats mobilisés ne cotisaient pas. Ceux qui n’en revinrent pas encore moins. La dévaluation qui a suivi a ruiné l’épargne. Le système est sorti du conflit déconsidéré. Au lendemain de la Grande Guerre, on ne comptait plus que 1,4 million de cotisants sur près de 12 millions d’assurés potentiels.
Les assurances sociales (1928 et 1930)Les assurances sociales mises en place par les lois de 1928 et 1930 étaient également fondées sur un régime par capitalisation. L’âge d’ouverture des droits était abaissé à 60 ans. Les cotisations avaient augmenté, elles étaient versées à diverses caisses qui les géraient : caisses départementales publiques, caisses mutualistes , caisses patronales, caisses syndicales, caisses confessionnelles, etc… La multiplicité des gestionnaires entrainait des coûts de fonctionnement élevés. Et même si le nombre de cotisants avait fortement augmenté, les crises multiples ont érodé cette épargne.En 1944, un salarié qui avait cotisé 14 ans pouvait espérer une rente correspondant à environ 20% de son salaire de référence.
La mise en place de la retraite par répartitionLa mise en place de la Sécurité sociale par Ambroise Croizat et Pierre Laroque en 1945 permet la création de la Caisse Nationale d’Assurance Vieillesse, qui garantit aux salariés une pension de retraite à partir de 65 ans fondée sur un régime par répartition mais plafonnée à 50 % du plafond de la Sécurité sociale.Les cadres estiment que le nouveau système ne leur garantit pas un revenu de remplacement suffisant, et, organisés en une nouvelle organisation syndicale, la Confédération Générale des Cadres, ils contribuent en 1947, à la mise en place d’une retraite complémentaire par points alimentée par les cotisations des salariés et des employeurs et gérée paritairement par les partenaires sociaux : l’ Association générale des institutions de retraite des cadres (AGIRC). Ce régime complémentaire par point est un régime par répartition, les points achetés par les actifs servant à payer les points servis aux retraités.En 1961, l’Association des régimes de retraite complémentaire (ARRCO) viendra compléter la retraite de base des salariés non cadres.
Échaudés par les expériences des régimes de retraites par capitalisation, les salariés français et leurs représentants ont privilégié après 1945 des régimes de retraite par répartition, fondés sur la solidarité, tant pour les retraites de base que pour les complémentaires. Il n’est pas inutile de s’en souvenir ! [...]
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Mission flash de la Cour des comptes sur le système des retraites…3 mars 2025Le Premier ministre avait mandaté la Cour des comptes pour une « mission flash » sur la situation du système des retraites français. Le rapport issu de cette « mission flash », réputé incontestable selon les mots de François Bayrou, doit servir de base à la négociation qui s’ouvre pour les trois mois à venir.
La Cour des comptes valide l’analyse du COR :Premier enseignement, la Cour des comptes confirme l’analyse contenue dans le rapport du Conseil d’Orientation des Retraites (COR) de juin 2024. En ce sens, elle ôte tout crédit à l’hypothèse alarmiste véhiculée par François Bayrou depuis des années, qui situait le déficit des retraites à 55 milliards d’euros.La Cour des comptes a retenu le chiffre avancé par le COR estimant à 6,1 milliards d’euros le déficit estimé pour 2024 et jusqu’à 0,4% du PIB en 2030, soit 10 à 15 milliards.
Pour la Cour des comptes, il n’est pas possible d’amalgamer dans une approche commune les pensions de la Fonction Publique et celles du régime général. La Cour des comptes estime que la comparaison des taux pour calculer une éventuelle sur-cotisation de l’État n’est pas possible et que la question de la comptabilisation de cette contribution publique est sans effet sur la charge qui pèse sur les finances publiques dans leur ensemble.« La Cour considère que ces deux systèmes présentent en fait une telle divergence, une telle différence, qu’ils ne sont pas comparables. »
L’état du système des retraites français :Selon le rapport de la Cour des comptes, après un excédent de 8,5 milliards d’euros en 2023, le système des retraites français devrait afficher un déficit de 6,6 milliards d’euros dès 2025. Ce déficit est projeté à 15 milliards d’euros en 2035 et pourrait atteindre 30 milliards d’euros en 2045.
Des mesures avancées pour financer le système des retraites :Le rapport de la Cour des comptes avance des pistes de réforme pour améliorer le financement du système des retraites. Sans surprise, il s’agit d’agir sur les différents leviers paramétriques :
Reculer l’âge d’ouverture des droits : Le report de l’ouverture des droits à 65 ans pourrait générer jusqu’à 8,4 milliards d’euros d’économies en 2035.
Allonger la durée d’assurance requise : Le relèvement du nombre de trimestres requis pour un taux plein de 172 trimestres à 176 trimestres rapporterait 5,2 milliards d’euros en 2035.
Augmenter les taux de cotisation : Un point de cotisation supplémentaire pourrait apporter entre 4,8 et 7,6 milliards d’euros de recettes.
Modifier l’indexation des pensions : Enfin, la sous-indexation des pensions d’un point permettrait une économie de 2,9 milliards d’euros dès 2025.
A l’inverse, la Cour des comptes estime qu’un retour à 63 ans pour l’ouverture des droits à pension se traduirait par un coût supplémentaire de 5,8 milliards d’euros en 2035 et 7,2 milliards d’euros de recettes en moins soit un effet négatif de 13 milliards d’euros sur les finances publiques.Elle n’a pas examiné l’hypothèse d’un retour à 62 ans de l’âge d’ouverture des droits, qui est pourtant la revendication de l’ensemble des organisations syndicales de salariés et l’attente d’une large majorité des Français.
L’avis de l’UNSAL’UNSA plaide pour un consensus qui assure la pérennité de notre système de retraites avec des efforts partagés et sans compromettre les principes de justice sociale et d’équité intergénérationnelle.Pour l’UNSA, différents leviers existent et doivent être mobilisés pour atteindre ces objectifs : Utilisation du fonds de réserve des retraites, Amélioration de l’emploi des seniors, Égalité salariale femmes-hommes, Augmentation des cotisations sociales, Conditionnalité des exonérations de cotisations accordées aux employeurs, Lutte contre la pénibilité au travail.Pour retrouver la stabilité dont notre pays a besoin, ces négociations doivent pour l’UNSA, aboutir à un compromis. Chaque jour, chaque mois, chaque année gagnée sera un pas de plus vers notre objectif.
https://retraites.unsa.org/mission-flash-de-la-cour-des-comptes-sur-le-systeme-des-retraites [...]
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Déclaration UNSA – Délégation Permanente Retraites 28 février 2025Le Premier ministre nous a transmis hier soir, tard, une lettre dans laquelle il précise le cadre des discussions sur les retraites. Sous la pression du MEDEF et de certaines organisations syndicales de salariés, le Premier ministre a décidé que cette instance traiterait principalement du régime général excluant presque de fait toute discussion sur l’ensemble des autres régimes de retraites (fonctionnaires, régimes spéciaux, agriculteurs…).
Si cette décision a pour conséquence d’exclure la plupart du temps l’UNSA et la FNSEA de ces discussions, elle a surtout pour effet d’obérer l’espoir de voir enfin le dossier des retraites traité avec justice et équité. Scinder la concertation sur la réforme des retraites en volets distincts rendra de facto impossible toute discussion sur des points communs essentiels comme l’âge de départ à la retraite ou la durée de cotisation. Or, ces paramètres sont identiques pour l’immense majorité des travailleurs, quels que soient leurs régimes. Cela est vrai pour ces paramètres, mais également pour d’autres, comme l’indexation des pensions ou l’imposition des retraites, qui est la même quel que soit le secteur d’activité. Bref, ce format ne pourra pas vraiment permettre de toucher aux grands équilibres.
Ce distinguo pose un problème majeur pour le régime général. En effet, ce dernier gère avec la CNAV les contractuels de la fonction publique de droit privé, qui représentent environ 2 millions de personnes. Preuve est faite qu’une approche binaire de la question constitue une erreur.
Dans un contexte où notre pays a plus que jamais besoin de stabilité, il est pour l’UNSA indispensable de sortir par le haut de cette réforme des retraites qui depuis deux ans dégrade le climat social et affecte la société française dans son ensemble. Cela nécessite un dialogue constructif et la recherche d’une solution qui tienne compte à la fois des enjeux sociaux et économiques tout en garantissant une justice intergénérationnelle. Malheureusement, scinder la concertation, ce que certains n’ont eu de cesse de provoquer, compromet gravement cet objectif.
L’alliance de tous ceux qui souhaitent que rien ne bouge a encore frappé. En saucissonnant les concertations et en excluant l’UNSA d’une partie des discussions, laquelle souhaite parvenir à un accord juste et équilibré, on réduit ainsi la perspective d’un compromis global et profitable à l’ensemble de la population.
L’UNSA sera très attentive à ce que le courrier du Premier ministre soit respecté à la lettre.
L’UNSA remercie sincèrement Jean-Jacques Marrette d’avoir accepté cette mission difficile. Lui, comme l’UNSA, a l’intérêt général chevillé au corps. L’UNSA reste à sa disposition et conserve un état d’esprit résolument constructif. L’UNSA donne toujours priorité à l’intérêt général face aux intérêts particuliers.
Nous saluerons les mesures qui pourraient être des avancées, que nous soyons directement ou non impliqués pour les obtenir.
Laurent Escure, Secrétaire généralDominique Corona, Secrétaire général adjoint [...]
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Transparence salariale : les exigences de l’UNSA27 février 2025Le 20 février, Aurore Bergé, ministre chargée de l’Égalité entre les femmes et les hommes, a annoncé que la directive européenne sur la transparence des rémunérations serait transposée en droit français cette année. Cette transposition vise à renforcer l’égalité salariale en donnant plus de visibilité aux pratiques des entreprises.
Renforcement de l’index de l’égalité professionnelle
En lien avec cette transposition, les entreprises sont soumises à l’obligation de publication de l’index de l’égalité professionnelle au plus tard le 1er mars prochain. Calculé annuellement par les entreprises de plus de 50 salariés, il repose sur plusieurs critères comme l’écart de rémunération, les augmentations individuelles, les promotions et la place des femmes parmi les plus hauts salaires.
L’UNSA reconnaît que cet outil a permis de rendre visible les écarts de salaires, mais en souligne les limites. En l’état, l’index ne garantit pas un changement structurel et les inégalités persistent. L’UNSA revendique donc plusieurs améliorations :• Analyser plus finement l’impact des augmentations au retour de congé maternité pour garantir une réelle équité salariale.• Ajouter un indicateur sur la formation professionnelle, élément essentiel pour l’évolution de carrière.• Etendre l’index à toutes les entreprises.• Prendre en compte tous les salariés dans le calcul, sans exclusion.• Appliquer des sanctions effectives pour les entreprises ne respectant pas leurs obligations.
Les exigences de l’UNSA pour la transposition de la directive européenne
La directive européenne sur la transparence salariale impose aux entreprises de :• Publier des écarts de rémunération entre femmes et hommes• Indiquer une fourchette salariale dans les offres d’emploi• Interdire aux recruteurs de questionner les candidats sur leurs anciens salaires• Permettre aux salariés de demander des informations sur leur rémunération et sur les critères d’évolution salariale• Prendre des mesures correctives si l’écart salarial injustifié dépasse 5 %.
L’UNSA réclame une transposition ambitieuse et exige que cette directive soit appliquée de manière contraignante, avec des sanctions réelles pour les entreprises ne respectant pas ces obligations. L’UNSA demande également que le gouvernement ouvre des négociations sectorielles avec les partenaires sociaux pour garantir une transparence effective et adaptée aux différents métiers.
Enfin, l’UNSA souligne la nécessité d’un dialogue social renforcé dans les entreprises et d’une formation des délégués syndicaux pour que ces mesures ne restent pas théoriques mais soient pleinement mobilisées en direction de l’égalité salariale et professionnelle.
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Impôt sur le revenu : le barème 202520 février 2025Le barème 2025 de l’impôt sur le revenu a été finalement défini, dans le cadre de la Loi de Finance adoptée par 49.3 le 5 février. L’indexation des tranches d’imposition, initialement prévue à 2%, est limitée à 1.8% sur proposition de la Commission Mixte Parlementaire.
Quelles sont les nouvelles tranches d’imposition ?La loi de finances 2025 adoptée à la suite du rejet de la motion de censure, le 5 février dernier, définit une indexation de 1,8 % des tranches d’imposition, ce qui correspond à l’inflation réelle publiée par l’Insee début 2025.
Le barème applicable pour le calcul des impôts sur vos revenus de 2024 est donc le suivant :
Indexation des seuils d’imposition et des limites de dégrèvementLes seuils et limites qui sont indexés sur le barème de l’impôt sont également rehaussés de 1,8 % cette année.La déduction forfaitaire de 10 % sur les salaires évolue à 504 € au minimum et à 14 426 € au maximum.L’abattement de 10 % sur les pensions de retraite et d’invalidité, sujet à raison très sensible chez les seniors, est porté à 450 € minimum par pensionné et à 4 399 € maximum par foyer fiscal.
L’avis de l’UNSA Retraités :La menace d’un gel des barèmes d’imposition consécutif à la motion de censure de décembre est désormais caduque. Et avec elle, s’éloigne la crainte de voir un certain nombre de foyers fiscaux,précédemment exonérés d’impôt, assujettis à une contribution sur leurs revenus.Il n’en reste pas moins que de notre point de vue, avec seulement cinq tranches d’imposition, notre impôt sur le revenu n’est pas assez progressif.De même, la mise à contribution des revenus les plus élevés avec une tranche marginale d’imposition à 45%, est insuffisante.
Selon l’association Oxfam et son rapport annuel sur les inégalités, Depuis 2019, la fortune des milliardaires français a augmenté de plus de 24 milliards d’euros au total, soit 13 millions d’euros par jour. Une personne parmi les 1% les plus riches gagne en 6 jours ce qu’une personne parmi les 50% les plus pauvres gagne en 1 an.
Vous voyez, il y a de la marge pour un peu plus de justice fiscale ! [...]
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Retraite par capitalisation : grave danger pour la protection sociale18 février 2025La question du financement de notre système des retraites est au cœur des débats qui s’engagent pour les mois à venir dans le cadre de la négociation entre partenaires sociaux pour faire évoluer la réforme des retraites de 2023.Le Medef, par la voix de son président, Patrick Martin, tente d’avancer la piste de la retraite par capitalisation comme réponse aux problèmes de financement de nos régimes de retraite.
Outre le fait qu’il bat en brèche la logique de solidarité du système de protection sociale français, issu du programme du Conseil National de la Résistance, un système de retraite par capitalisation peut s’avérer impossible à mettre en place, sauf à rompre avec le principe constitutionnel de République sociale. Même s’il était engagé partiellement, il s’avèrerait générateur de fortes inégalités, de baisse des pensions et porteur de menaces pour nos entreprises.
Le passage intégral d’un système par répartition à un système par capitalisation est impossible à court ou moyen terme.Passer du système de répartition à un système par capitalisation finançant l’intégralité des pensions relève de l’impossible. Les pensions des retraités sont financées par les cotisations des actifs.Si l’on passait à un régime de capitalisation, il faudrait : Soit que les actifs cotisent à la fois pour payer les pensions des actuels retraités, et pour provisionner les sommes servant à financer leurs futures rentes de retraite par capitalisation, ce qui augmenterait singulièrement les cotisations « salariés » comme les cotisations « employeurs ». Soit que l’on supprime brutalement le versement des pensions financées par le régime par répartition. Il faudrait donc dans ce cas trouver d’autres ressources pour financer les pensions des personnes déjà retraitées.La Pologne l’a fait dans les dernières années du XX ème siècle, en vendant ses biens publics. Le Chili, qui s’est engagé dans la même voie, en émettant des obligations d’État.Dans ce cas, il faudrait donc que l’État vende ses biens ou s’endette pour payer les retraites qui ne seraient plus financées par la solidarité intergénérationnelle.Les deux hypothèses apparaissent peu réalistes au regard de nos contraintes budgétaires. Elles entraineraient une forte diminution des pensions.
La création d’un troisième pilier de retraite obligatoire, par capitalisation, en complément de la retraite de base et de la retraite complémentaire.Ce système induirait forcément une cotisation supplémentaire pour les salariés comme pour les employeurs, solution peu compatible avec le refus total de la part du Medef de toute augmentation des cotisations. Il est en vigueur en Suède et n’a pas évité la paupérisation d’une partie des retraités.
L’incitation fiscale à la retraite par capitalisationC’était l’idée contenue par la réforme pour un régime universel de retraite par points, portée en son temps par Jean-Paul Delevoye, en 2019. Les cotisations de retraite étaient plafonnées à trois fois le montant du plafond de la Sécurité sociale. Les gros salaires qui dépassaient ce plafond étaient incités, par des déductions fiscales, à constituer une épargne retraite supplémentaire étayée sur la capitalisation.Ce système peut s’avérer rapidement générateur d’inégalités, les plus modestes épargnant peu ou pas, les plus favorisés épargnant beaucoup. Ce sont les plus riches et/ou ceux qui travaillent dans les “grandes et bonnes” entreprises, qui peuvent mettre de l’argent de côté. La solidarité entre petits et gros salaires est en partie rompue, et peut à terme transformer la retraite de base des salariés modestes, considérés comme des “cigales” parce qu’incapables d’épargner, en une sorte de minimum vieillesse. Les riches salariés « fourmis » disposant d’une capacité d’épargne importante, de la protection et des incitations de leur entreprise, se trouveraient largement à l’abri du besoin.En Allemagne, dans les années 1990-2000, le gouvernement a limité les cotisations des retraites de base et incité, avec des allégements fiscaux, les salariés à faire de la capitalisation pour garantir le même taux de remplacement. Conséquence, cela a accentué les inégalités : le taux de pauvreté des plus de 65 ans est d’environ 16% contre 10% en France !
La retraite par capitalisation, un risque pour les entreprisesQui dit retraite par capitalisation, induit une logique de fonds de pensions. Il s’agit de collecter l’épargne des salariés et de l’investir au mieux pour obtenir le meilleur rendement et pouvoir servir de « bonnes retraites » aux salariés qui ont confié leur épargne retraite à ces organismes.Il n’y a pas de secrets, pour obtenir des dividendes confortables, il faut rogner sur les salaires, sur la qualité de vie au travail, voire sur la sécurité, sur les investissements…En clair, mener une politique de prédation qui peut conduire à l’externalisation des productions vers des pays où les normes sociales, les salaires permettent des profits plus confortables, quitte à piller les savoir-faire, les brevets et les techniques.Plusieurs entreprises françaises ont eu à subir les attaques de fonds de pensions agressifs, certaines ne s’en sont pas relevées.Beaucoup d’économistes libéraux accusent le système de retraite par répartition de peser trop sur les actifs et de menacer la productivité. La retraite par capitalisation, en ouvrant la route aux fonds de pensions, peut avoir des conséquences autrement néfastes pour les emplois et la pérennité de nos entreprises !
L’Histoire nous le prouve, l’expérience de pays comparables au nôtre le confirme, la retraite par capitalisation, ce sont des inégalités accrues entre retraités, c’est une absence de sécurité à moyen ou long terme pour les salariés, ce sont des retraites plus faibles, c’est la menace d’une mise en coupe réglée de nos entreprises par les fonds de pensions pour dégager toujours plus de profits.
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Les préoccupations grandissantes des salariés français13 février 202521% des salariés français se déclarent démoralisés en ce mois de février 2025.Cela représente 4 points supplémentaires par rapport aux résultats de l’Indice du moral des salariés d’octobre 2024.
Les dimensions liées à l’avenir du métier, à l’utilité du travail demandé et aux perspectives de carrière sont en baisse. C’est l’une des principales conclusions de cette enquête annuelle : les salariés ressentent à la fois un sentiment positif concernant l’utilité de leur travail, mais aussi un pessimisme grandissant quant à leurs perspectives de carrière.
Content de terminer la journée !
La fatigue, la morosité et la colère figurent parmi les principales réponses décrivant l’état d’esprit des salariésComparées à la vague de février 2024, la fatigue et la morosité augmentent de 4 points, tandis que la colère progresse de 11 points. En conséquence, le travail perçu comme source d’épanouissement enregistre une baisse de 2 points (55 % des réponses), tandis que celui perçu comme source de souffrance augmente de 2 points (45 %).La joie est peu présente au début de la journée de travail (16 % des citations), mais elle augmente à la fin de la journée (42 % des citations). En revanche, la tristesse, qui est présente au début de la journée (37 % des citations), tend à s’estomper en fin de journée (22 % des citations).
Le bonheur au travail est encore un peu majoritaire
La question du bonheur au travail se pose alors, et les résultats révèlent que 44 % des salariés se déclarent heureux (-1 point en six mois), 20 % malheureux (+3 points), tandis que 36 % ne se considèrent ni heureux ni malheureux (-2 points).De plus, 59 % des salariés interrogés expriment des inquiétudes quant aux effets du travail sur leur santé et regrettent, dans la même proportion (59 %), que cette problématique ne soit pas suffisamment prise en compte par leur employeur.
Les sujets d’alerte des salariés
Les préoccupations liées aux fermetures d’entreprises et à la préservation des emplois ont fortement augmenté (+29 points), de même que celles concernant le chômage (+16 points) et le temps de travail en France (+9 points). [...]
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