Nos Partenaires
Nos Dernières Actualités
Conférence « Travail – Retraite » : une initiative utile ?5 novembre 2025L’UNSA a participé ce mardi 4 novembre à la réunion de lancement de la conférence « Travail et Retraite ».
L’idée de réunir l’ensemble des partenaires sociaux pour éclairer le débat public en vue de la future élection présidentielle est une méthode que nous soutenons pleinement. En effet, la question du travail et de la retraite mérite un débat approfondi, où toutes les hypothèses doivent être étudiées, dans l’objectif de donner aux Français les clés d’un choix éclairé.
Cependant, porter des idées et les mettre véritablement en débat public nécessite du temps, de la méthode et une réelle volonté de dialogue. Or, la démarche proposée aujourd’hui nous laisse perplexes, pour ne pas dire interrogatifs.
La volonté de « saucissonner » les réflexions entre le secteur privé et le secteur public nous semble contre-productive. Les parcours professionnels ne sont plus linéaires : de nombreux agents passent de la Fonction publique au secteur privé, et inversement. Ce phénomène, de plus en plus fréquent, se traduit notamment par une augmentation du nombre de « polypensionnés ». Cela démontre qu’il n’est plus pertinent de traiter séparément les régimes ou les problématiques selon le statut des travailleurs.
Par ailleurs, la question de l’emploi et de la qualité de l’emploi est un enjeu majeur. Elle concerne l’ensemble des travailleuses et des travailleurs de notre pays, quel que soit leur statut. Parler des retraites sans aborder les conditions d’emploi, la précarité, les parcours professionnels discontinus ou encore les inégalités salariales reviendrait à occulter une partie essentielle du problème.
Discuter des retraites implique donc une approche globale et cohérente : financement du système, nature et équité des régimes, niveau des pensions, conditions de travail, politiques d’emploi des seniors, formation tout au long de la vie… Tous ces éléments sont étroitement liés et doivent être abordés conjointement si l’on veut parvenir à des solutions durables et justes.
Enfin, la réindustrialisation du pays, régulièrement mise en avant dans les discours politiques, illustre bien la nécessité d’une approche transversale. Le secteur public et le secteur privé sont profondément imbriqués : l’un ne peut réussir sans l’autre.
Pour l’UNSA, il est indispensable d’éclairer le débat public, de réfléchir à tous les sujets touchant à l’emploi et à la retraite dans leur ensemble, et surtout de tout mettre sur la table. C’est à cette condition que la conférence « Travail et Retraite » pourra être une véritable réussite et non un simple exercice de communication.
Dans ces conditions, l’UNSA participera à ces discussions et apportera ses revendications.
Crédits photo : wavebreakmedia_micro, sur Freepik [...]
Lire la suite…
Pouvoir d’achat des retraités : quelques rappels utiles…1 novembre 2025À l’heure où le projet de budget 2026 prévoit la mise à contribution des retraités pour redresser les comptes publics, il est utile de préciser quelques données concernant leur pouvoir d’achat et l’évolution de leur pensions.Ces données sont issues du « Panorama retraités et retraites » publié par la DREES au cours de l’été et du rapport du Conseil d’Orientation des retraites de juin 2025.
Les retraités contribuent au financement de leurs retraites :Le financement de l’ensemble des retraites mobilise 13,9% du Produit Intérieur Brut, mais lorsque l’on déduit la participation des retraités au financement des retraites par diverses contributions (CSG, CRDS, CASA), la charge financière nette consacrée au financement des retraites s’élève à seulement 12, 9% du PIB.Les retraités contribuent au financement de leurs retraites pour un montant équivalent à 1% du PIB.
Un déficit des régimes de retraites contenu :Le système des retraites est en déficit de 1,7 milliard d’euros, mais lorsqu’on intègre dans le bilan global les produits financiers générés par les fonds de réserves des différentes caisses de retraites, il dégage un excédent de 4,6 milliards.
Des pensions moyennes modestes :La pension moyenne nette des retraités français s’élevait en décembre 2023 à 1541 euros nets, soit 11% de plus que le SMIC.Mais celle des nouveaux retraités plafonnait à 1435 € nets pour un SMIC à 1383 € à la même période.Quant à la pension brute des femmes, elle était en moyenne de 1306 euros, soit 18 euros au-dessus du seuil de pauvreté.
Et le patrimoine des retraités ?Il est supérieur à celui de l’ensemble des Français de 49 000 euros en moyenne. Cette épargne de précaution supplémentaire permet d’assurer le financement de 18 mois de séjour en Ehpad. Elle constitue la réponse des retraités qui peuvent épargner à l’insuffisance du financement public de la perte d’autonomie.
Des pensions qui augmentent moins vite que les prix :Malgré des revalorisations qui ont amorti la crise inflationniste de années 2022-2023, le pouvoir d’achat des retraités a baissé en euros constants. Pour la génération née en 1952, (les boomers, comme dirait l’autre…), depuis le départ à la retraite, les pensions ont baissé de 5% pour un salarié non cadre et de 9,9% pour un retraité cadre.
Retraité.e pauvre : le plus souvent une femme seule !17,7% des femmes retraitées seules vivent sous le seuil de pauvreté.Pour les femmes retraitées divorcées vivant seules, c’est une sur cinq qui dispose de revenus inférieurs au seuil de pauvreté.
Sur la situation des femmes seules, témoignages recueillis dans notre Baromètre 2025 :« J’ai 67 ans, mon mari m’a quittée il y a 7 ans. J’ai du racheter une maison et faire un emprunt pour cela, ce qui est une dépense importante dans mon budget, jusqu’à mes 73 ans. »« Je n’ai plus de famille, c’est parfois difficile, c’est pourquoi j’ai choisi une résidence senior mais c’est très onéreux ! »
Lire notre dossier :
Finacement des retraites, pouvoir d’achat des retraités [...]
Lire la suite…
Mauvais coups contre les retraités!31 octobre 2025Dans son discours de politique générale du 14 octobre, Sébastien Lecornu a certes annoncé que la réforme des retraites était suspendue, mais dans le même temps, le projet de budget présenté par son gouvernement a recyclé une série de mesures défavorables aux retraités avancées par François Bayrou le 15 juillet dernier.
Gel des pensions pour 2026, sous-indexation des pensions de 0,4 point en 2027 et les années suivantes, doublement des franchises médicales, suppression de l’abattement fiscal des retraités pour le remplacer par un abattement forfaitaire de 2000 euros, voici les principales mesures contenues dans le projet de budget présenté, in extremis, par le gouvernement Lecornu, le 14 octobre.
Les retraités, les malades, les bénéficiaires de prestations sociales vont être fortement mis à contribution pour le redressement des finances publiques.
Quelques mesures ciblent les plus favorisés, comme la reconduction de la contribution instaurée par François Bayrou sur les plus hauts patrimoines ou des mesures contre les holdings patrimoniales, machines trop voyantes utilisées pour fabriquer de l’exonération fiscale…. Question justice fiscale et sociale, cependant, on reste sur notre faim.
D’autant que l’année blanche va faire beaucoup de dégâts au détriment des bénéficiaires des prestations sociales comme des retraités.
Rappelons au passage que la retraite moyenne est supérieure au SMIC d’à peine 10%. L’an dernier, Laurent Saint-Martin et Michel Barnier avaient au moins choisi d’épargner les retraités percevant des pensions inférieures à cette moyenne. Cette année, ils devraient être mis à contribution.
Rappelons que la pension moyenne des femmes tangente le seuil de pauvreté.
Rappelons que pour les plus modestes des retraités, les restes à charge médicaux sont un frein à l’accès aux soins.
Rappelons que la suppression de l’abattement fiscal des retraités et son remplacement par un abattement forfaitaire de 2000 euros, va entrainer pour les retraités de la classe moyenne qui vivent seuls, et parmi eux, beaucoup de femmes, une majoration des impôts qui ferait s’étrangler Monsieur Patrick Martin, Président du MEDEF, s’il était soumis à un traitement similaire. Une femme seule qui perçoit une pension de 2500 euros, pourrait voir son impôt progresser de 10%.
Question fiscalité, justement, le gel du barème de l’impôt risque de faire passer certains retraités dans une tranche supérieure de CSG, ou d’en rendre d’autres éligibles à cette contribution, alors qu’ils en étaient exonérés.
Cette première lecture du projet de budget Lecornu nous conforte dans la crainte que nous avions exprimée, il est la copie conforme, au moins pour les mesures concernant les retraités, du projet de François Bayrou. Nous avions dénoncé ce projet en juillet, la version Lecornu du 14 octobre appelle les mêmes critiques.
A toutes fins utiles, nous rappelons que l’UNSA Retraités a lancé en avril une pétition contre la suppression de l’abattement fiscal sur les pensions et retraites. Elle a recueilli plus de 10 000 signatures. Ceux qui n’ont pas encore signé ce texte peuvent le faire. Le moment est particulièrement opportun pour exprimer sa colère.
Pour signer la pétition de l’UNSA Retraités [...]
Lire la suite…
VOS QUESTIONS NOUS INTERESSENT :29 octobre 2025– Le CSE doit-il être consulté dès lors qu’un salarié risque d’être licencié en raison de son inaptitude.
Sauf procès-verbal de carence aux élections professionnelles qui libèrerait l’employeur de son obligation, l’employeur doit impérativement consulter le CSE en cas de licenciement pour inaptitude d’un salarié, que l’inaptitude soit d’origine professionnelle (accident du travail ou maladie professionnelle) ou non.
Cependant, lorsque le médecin du travail déclare un salarié inapte à son emploi, et qu’il assortit cet avis de la mention suivant laquelle « tout maintien du salarié dans un emploi serait gravement préjudiciable à sa santé » ou « l’état de santé du salarié fait obstacle à tout reclassement dans un emploi » (art. L. 1226-2-1 et L. 1226-12), le CSE n’a pas à être consulté que l’inaptitude soit d’origine professionnelle ou non.
–Les salariés suppléants du CSE peuvent-ils bénéficier de formation au même titre que les titulaires ?
Les membres du CSE n’ont pas le même droit à la formation :
— les élus titulaires du comité social et économique d’une entreprise d’au moins 50 salariés élus pour la première fois, et eux uniquement, bénéficient ainsi d’un congé spécifique dit « congé de formation économique » (art. L. 2315-63 du code du travail).
Dans le cadre de la première formation, en effet, les membres suppléants (sauf accord plus favorable) sont exclus du bénéfice de ce congé.
— les suppléants et les représentants syndicaux bénéficient, à l’instar de tous les autres salariés de l’entreprise, du « congé de formation économique sociale, environnementale et syndicale », bien évidemment également ouvert aux membres titulaires du comité social et économique (art. L. 2145-11 du code du travail).
— tous les membres du CSE, titulaires comme suppléants, bénéficient d’une « formation en matière de santé, de sécurité et de conditions de travail » (art. L. 2315-18 du code du travail). Vous pouvez former vos élus CSE (titulaires et suppléants) au rôle et missions de la CSSCT en vous prévalant de cet article.
-Enfin, les salariés, dont leurs représentants, peuvent aussi bénéficier, avec les employeurs et leurs représentants, de « formations communes visant à améliorer les pratiques du dialogue social dans l’entreprise ». [...]
Lire la suite…
PLFSS 2026 : la santé des travailleurs n’est pas à vendre29 octobre 2025Alors que les discussions débutent à l’Assemblée nationale autour du projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) pour 2026, l’UNSA dénonce des mesures qui pourraient nuire à la santé des travailleurs.
Deux articles du PLFSS pour 2026 qui concernent la santé au travail préoccupent particulièrement l’UNSA.
Ainsi l’article 28 prévoit-il de limiter à 4 ans la durée d’indemnisation des travailleurs en accident du travail ou maladie professionnelle. Passé ce délai, si aucun certificat médical final n’a été établi par un médecin pour signifier la consolidation de l’état de santé du travailleur, il basculera automatiquement en incapacité permanente.
Pour l’UNSA, cette mesure lèse les droits des travailleurs dont l’état de santé ne serait pas consolidé. S’ils sont peu nombreux au regard des chiffres communiqués dans le PLFSS, cette situation leur imposera de prouver que leur état de santé continue se dégrader pour bénéficier du versement de leurs indemnités journalières. Pourtant, dans le même temps, le document transmis au Parlement indique que « la décision de consolidation à partir de ce délai (4 ans) ne sera plus sujette à contestation devant la commission médicale de recours amiable », ce que l’UNSA juge inacceptable.
Ce même article porte atteinte au droit pour les femmes à bénéficier d’une visite de reprise du travail après leur maternité. En effet, le projet du gouvernement entend supprimer cette visite médicale de reprise sauf si l’employeur ou la salariée la demande. L’UNSA dénonce cette mesure car elle n’est basée sur aucune recommandations scientifiques. Elle est justifiée dans le PLFSS par une pénurie de médecins du travail et la recherche d’économies sur le versement des indemnités journalières. Et ce alors même que l’employeur ou la salariée n’a pas les compétences médicales pour juger de son état de santé ou de la nécessité ou non d’aménager le poste de travail et donc de la pertinence de recourir à une visite de reprise.
Enfin, dans l’article 39, le gouvernement propose de revoir des dispositions sur la reconnaissance des maladies professionnelles. Si l’actualisation des examens de diagnostics des tableaux de maladie professionnelles va dans le bon sens, d’autres mesures sont plus inquiétantes.
Ainsi, l’UNSA sera particulièrement vigilante sur le processus de reconnaissance des maladies professionnelles qui ne répondent pas à l’intégralité des critères fixés dans les tableaux de reconnaissance. Elle sera également attentive aux suites données à la possibilité pour le travailleur de pouvoir disposer d’un second avis en cas de rejet de sa demande de reconnaissance et aux voies de recours offertes en cas de désaccord.
Pour faire valoir les droits des travailleurs et protéger leur santé, l’UNSA a d’ores et déjà interpellé les députés qui auront à examiner ces dispositions dans les prochains jours.
Crédit image Freepik [...]
Lire la suite…
Le consentement : une avancée majeure désormais inscrite dans la loi26 octobre 2025L’UNSA salue une avancée essentielle pour les droits humains et l’égalité entre les femmes et les hommes. Désormais, la loi reconnaît qu’en l’absence de consentement libre et éclairé, tout acte sexuel constitue une violence. Cette évolution législative marque une étape décisive dans la lutte contre les violences sexuelles.
Cette avancée amorce un changement profond des mentalités et appelle à une transformation collective : éducation, formation, prévention.Elle doit irriguer tous les espaces de vie, y compris le monde du travail, où les rapports hiérarchiques et les situations de dépendance peuvent rendre le refus difficile à exprimer.
La reconnaissance du consentement dans la loi doit désormais se traduire par des droits et des pratiques effectives au travail.
L’UNSA revendique :
Une formation systématique des encadrant·es, représentant·es du personnel et services RH sur les violences sexistes et sexuelles, le harcèlement, et la notion de consentement.
Des protocoles clairs et protecteurs pour recueillir la parole des victimes et agir sans délai, avec un accompagnement psychologique, juridique et syndical.
Une obligation renforcée de prévention pour les employeurs, intégrant la question du consentement et du respect dans les plans d’action égalité professionnelle.
Des sanctions effectives pour les auteurs de comportements sexistes ou non respectueux du consentement.
Une protection accrue des victimes et des témoins, notamment par des dispositifs d’alerte sécurisés et anonymes.
Une sensibilisation régulière de l’ensemble du personnel : affichage, ateliers, campagnes internes, pour faire du respect et du consentement une valeur partagée.
L’UNSA poursuivra son action pour que cette avancée juridique se traduise concrètement, dans les faits et dans les entreprises, par une culture du respect, de l’égalité et de la dignité pour toutes et tous.
Crédits photo : cookie-studio, sur Freepik [...]
Lire la suite…
Retraites : un premier pas qui en appellera d’autres20 octobre 2025Lors de son discours de politique générale, le Premier ministre a annoncé la suspension de la réforme des retraites jusqu’aux prochaines élections présidentielles. Cela signifie que les générations nées en 1964 et en 1965 pourraient partir quelques mois plus tôt que prévu, à 62 ans et 9 mois et avec 170 trimestres de cotisations.
Nos organisations saluent cette première avancée après de longs mois de mobilisations dans l’unité, et alors que les gouvernements successifs cherchaient à refermer le dossier en continuant à mener leur politique hostile au monde du travail.
C’est à mettre à l’actif de la mobilisation des millions de françaises et de français qui depuis 2023, par des voies multiples et sans jamais renoncer, ont exprimé leur rejet de cette injustice et de cette atteinte à la démocratie sociale. Des centaines de milliers de travailleuses et de travailleurs pourraient en bénéficier.
Les modalités techniques de mise en œuvre de cette suspension doivent encore être précisées tout comme elles doivent être adoptées par le Parlement.Pour nos organisations syndicales, la suspension ne peut qu’être un préalable à l’abandon de la réforme in fine.
Le budget présenté par le gouvernement fait encore porter l’essentiel des efforts sur le monde du travail. C’est à nouveau un budget d’austérité avec des mesures inacceptables pour la population. Nos organisations continuent d’alerter sur la profondeur de la colère sociale.
Avec l’abandon du 49-3, l’adoption de l’ensemble de ces mesures va reposer sur les parlementaires. L’intersyndicale leur demande de supprimer les mesures d’austérité annoncées et d’élaborer un budget de justice sociale et fiscale garantissant un haut niveau de protection sociale, des services publics renforcés et des investissements vers une transition écologique et industrielle juste et de haut niveau.
Nos organisations appellent les travailleuses et travailleurs et leurs syndicats à maintenir la pression et leurs revendications par des actions dans les entreprises, les services et administrations, par différentes initiatives, organisations de réunions d’information, assemblées générales du personnel… Elles conviennent d’ores et déjà de se revoir très rapidement.
Bagnolet, le 20 octobre 2025 [...]
Lire la suite…
PLFSS 2026 : un budget d’austérité injuste17 octobre 2025Le projet de budget de la Sécurité sociale (PLFSS) présenté hier par le gouvernement sacrifie les plus vulnérables sur l’autel du redressement des comptes publics. Derrière quelques mesures positives, c’est un budget d’austérité qui se dessine, s’attaquant aux politiques sociales, familiales et ne préparant pas l’avenir.
Gel des prestations : des économies qui pénaliseront les plus fragiles
Allocations familiales, complément familial, allocation de rentrée scolaire, allocation pour enfant handicapé, aides au logement, RSA, prime d’activité… En 2026, aucune de ces prestations ne sera revalorisée si le PLFSS était voté en l’état. En tout, ce sont 32 millions de personnes dont 13,4 millions d’enfants qui seront touchés par ce gel généralisé.
Pour l’UNSA, c’est inacceptable. Geler les prestations sociales revient à appauvrir encore les ménages dont une part importante est déjà en difficulté. Cette mesure indifférenciée frappe aveuglément.
Politique familiale : on donne d’une main, on reprend de l’autre
Le renforcement du recouvrement des pensions alimentaires impayées, qui bénéficiera aux familles monoparentales, est en revanche une mesure à saluer.
La création du congé de naissance prévu pour juillet 2027 est aussi une bonne nouvelle. Mais le limiter à 1 ou 2 mois pour chaque parent reste insuffisant. Par ailleurs, l’UNSA ne saurait se satisfaire d’un maintien de la rémunération à seulement 50% du salaire antérieur qui rendra ce congé trop peu attractif pour bon nombre de salariés.
Le report de 14 à 18 ans de la majoration pour âge des allocations familiales est inadmissible. Le coût d’éducation d’un enfant augmente fortement à partir de 14 ans et la majoration existante est déjà insuffisante. Ce report à 18 ans est une mesure d’économie brute qui pénalisera particulièrement les familles nombreuses et modestes.
Financer le vieillissement en pillant la branche famille
La stratégie du gouvernement pour financer la perte d’autonomie inquiète : plutôt que de chercher de nouvelles recettes, on ponctionnera la branche famille via des transferts de CSG. Autrement dit, on renonce à une politique familiale ambitieuse qui pourrait permettre le lever les freins à la natalité pour financer le vieillissement de la population. C’est une grave erreur politique. Au lieu de construire un financement solidaire et pérenne, on oppose les générations !
Par ailleurs, le texte prévoit des « mesures de maîtrise » de l’allocation personnalisée d’autonomie (APA) et de la prestation de compensation du handicap (PCH)… sans en préciser le contenu, ce qui renforce nos inquiétudes.
Redresser les comptes de la Sécurité sociale, oui, mais pas n’importe comment ! Ce budget fait des choix injustes qui fragilisent notre modèle social au lieu de le préparer aux défis démographiques qui nous attendent.
D’autres pistes existent : conditionnalité des exonérations de cotisations sociales, CSG progressive, en particulier sur les revenus du capital, réforme des droits de succession, taxation des alcools, écrans, jeux en ligne, fiscalité écologique, redevance sur les Ehpad à but lucratif…
Alors que la Sécurité sociale fête cette année ses 80 ans, l’UNSA appelle le Parlement à amender profondément ce texte pour bâtir un budget qui protège réellement tous les citoyens -en particulier les plus vulnérables- et qui prépare l’avenir.
Crédit image : freepik [...]
Lire la suite…
Harmonium : E.OPENDAY jeudi 4 décembre16 octobre 2025
𝗝𝗘𝗨𝗗𝗜 𝟬𝟰/𝟭𝟮 | 𝗱𝗲 𝟵𝗛𝟬𝟬 à 𝟭𝟴𝗛𝟬𝟬
Les experts constructifs des cabinets Harmonium, Explicite, Explicite SCT et Arithméthique font leur 𝗘-𝗢𝗽𝗲𝗻 𝗗𝗮𝘆 !
Une journée ponctuée d’évènements en ligne : ateliers, consultations gratuites, conférences… pour vous faire découvrir toute la diversité de nos expertises métiers.
Notez bien cette date dans vos agendas et à très vite pour davantage d’informations [...]
Lire la suite…
Financement de la Sécu : un projet injuste qui pénalise les assurés sociaux16 octobre 2025Le gouvernement a présenté hier son projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) pour 2026. Pour l’UNSA, ce texte frappe durement les assurés sociaux et fragilise notre modèle de solidarité.
Des mesures alourdissent le reste à charge et creusent les inégalités :
• Nouvelles franchises et participations forfaitaires, notamment pour les actes des chirurgiens-dentistes et l’achat de dispositifs médicaux (pansements…)
• Doublement et plafonnement des franchises et participations forfaitaires existantes, qui alourdiront encore le reste à charge pour les patients
• Gel de plusieurs prestations sociales, frappant en premier lieu les plus précaires
• Sous-indexation des pensions de retraite de 0,4 point par rapport à l’inflation à partir de 2027 et jusqu’en 2030, entraînant une baisse progressive et durable du pouvoir d’achat des retraités.
Une suspension partielle qui ne change pas la donne
La suspension jusqu’en 2027 du report de l’âge de départ à la retraite et de l’allongement de la durée de cotisation annoncée par le Premier ministre est le résultat de la mobilisation syndicale et de la bataille que nous menons depuis 2023 contre cette réforme injuste.Mais, elle ne retire rien à la dureté des autres mesures prévues dans le PLFSS, qui continueront de peser lourdement sur les assurés sociaux et sur notre système de protection collective.
En parallèle de cette annonce, le gouvernement indique vouloir lancer une négociation sur ce sujet.
Pour l’UNSA, l’avenir du système de retraite concerne l’ensemble de la population. À ce titre, il doit faire l’objet d’une large concertation, garantissant l’équité et la pérennité de notre modèle social, et non d’un « conclave bis » limité aux seuls salariés du privé — une approche qui donne un poids surdimensionné au patronat.
Moyens insuffisants pour la santé et recettes absentes
À ces mesures s’ajoute un objectif national de dépenses d’assurance maladie (ONDAM) largement insuffisant, qui risque d’aggraver la situation financière des hôpitaux publics.
Côté recettes, le texte reste quasiment muet. Pour l’UNSA, il est urgent d’agir sur les ressources plutôt que de persévérer dans une politique d’économies :
• Taxer davantage les produits ultra-transformés, sucrés ou alcoolisés, dont la consommation pèse lourdement sur la santé publique
• Conditionner les 80 milliards d’euros d’exonérations de cotisations sociales afin qu’ils contribuent réellement à la création d’emplois et à l’amélioration des salaires.
Ce PLFSS, en l’état, est injuste et déséquilibré. L’UNSA appelle les parlementaires à le revoir en profondeur pour en faire un texte plus juste, plus équitable et réellement protecteur des assurés sociaux.
Crédit image : freepik [...]
Lire la suite…


















03 22 72 52 22
ud-80@unsa.org