Journée de solidarité : injuste et inacceptable

Vingt ans après la première journée dite de solidarité, les ministres Catherine Vautrin et Amélie de Montchalin frappent à nouveau à la porte des salariés avec une demande : 7 heures de travail gratuit supplémentaires par an. Présentée comme une solution miracle pour combler le déficit de la Sécurité sociale et générer 2 milliards d’euros de recettes, cette mesure est pour l’UNSA une nouvelle rustine inacceptable conçue sur le dos des travailleur·euse·s.

Pour des solutions durables et justes, pas des rustines

Pour l’UNSA, il est essentiel d’adopter des mesures justes et durables pour assurer l’avenir de notre système de protection sociale. Le vieillissement de la population et les engagements non financés ne datent pas d’hier et ce n’est pas en faisant travailler gratuitement les travailleurs que nous résoudrons les déficits. Or, cette proposition fait peser l’équilibre du budget de la Sécurité sociale sur les épaules des seul·e·s salarié·e·s.

L’UNSA plaide depuis plusieurs années pour l’organisation d’une conférence des financeurs afin de discuter collectivement de l’avenir de la Sécurité sociale et de ses ressources. Il est urgent de débattre d’une loi de programmation pluriannuelle sur le grand âge, trop longtemps promise. D’autres solutions plus justes sont envisageables pour dégager des recettes durables : mobilisation des droits de succession, redevance sur les bénéfices des EHPAD lucratifs, taxation plus forte des revenus financiers ou encore la fin de certaines exonérations sociales. Pour l’UNSA, il n’est pas acceptable de demander aux travailleur·euse·s de supporter seul·e·s la charge des déficits.

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