Laurent Escure, secrétaire général de l’UNSA : « Le financement de notre modèle social doit être un levier pour bâtir un avenir plus équitable »

Tribune « le monde » 21 Avril 2025 Laurent Escure Secrétaire général de l’Union nationale des syndicats autonomes/UNSA Dans une tribune au « Monde », le syndicaliste appelle de ses vœux une réforme du modèle économique de la Sécurité sociale. « Dans un monde en constante mutation, il est impératif de tendre vers plus d’efficacité, d’adapter les prestations proposées aux besoins émergents et de prévoir les défis futurs. » La Sécurité sociale fête ses 80 ans. Véritable pilier de solidarité, elle protège l’ensemble des citoyens quelle que soit leur situa on, et sse un lien intergénéra onnel fort qui garan t cohésion et jus ce sociales. La Sécurité sociale joue un rôle crucial et a su s’affirmer comme un amor sseur efficace durant les périodes de trouble. Elle l’a montré à l’occasion de la crise des subprimes de 2008 ou, plus récemment, lors de la pandémie de Covid-19. Aujourd’hui, la Sécurité sociale fait face à des défis majeurs, parmi lesquels le vieillissement de la population, la progression des maladies chroniques et le financement de la dépendance. Le déficit de la Sécurité sociale, s’il est maîtrisé, reste important et ne peut faire l’économie de changements destinés à anticiper les évolutions démographiques et sanitaires. Repenser notre modèle social relève du bon sens. Dans un monde en constante mutation, il est impératif de tendre vers plus d’efficacité, d’adapter les prestations proposées aux besoins émergents et de prévoir les défis futurs. Un système hybride Le mode de financement de la Sécurité sociale a déjà beaucoup évolué au cours de ces dernières décennies. Il était à l’origine basé sur le travail et les cotisations sociales des salariés et des employeurs, avant de s’ouvrir progressivement à d’autres sources de financement. Cela a donné naissance à un système hybride qui intègre des contributions spécifiques comme la contribution sociale généralisée (CSG) ou des éléments de solidarité financés par l’impôt. Ces ajustements successifs illustrent la capacité d’adaptation du système aux évolutions économiques, démographiques et sociales.

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