Lors du discours de politique générale, le Premier ministre a, entre autres, annoncé la suspension de la réforme des retraites. Cette annonce était attendue, mais reste à bien des égards, insuffisante.
L’UNSA se réjouit d’avoir poussé à la suspension (ou plutôt au report) de la réforme des retraites. Ceci témoigne de la pression exercée par la mobilisation syndicale, et du rejet profond que cette réforme suscitait dans le pays.
Mais cette annonce reste floue et n’est pas à la hauteur des enjeux du moment.
En effet, le gouvernement choisit de renvoyer la discussion aux « partenaires sociaux », dans un cadre centré sur le secteur privé, où le Medef dispose d’un droit de veto. Ce choix, loin d’incarner une volonté de dialogue équilibré, marginalise de fait les acteurs du service public et laisse peu de place à une approche réellement concertée et inclusive. On est loin d’une décision pensée dans l’intérêt général !
Par ailleurs, ce discours n’apporte aucune inflexion notable sur les autres volets du projet gouvernemental. Le projet de loi de finances (PLF) et le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) maintiennent les coupes touchant les services publics, la protection sociale, poursuivant la logique de régression sociale déjà bien entamée (suppression de plus de 3000 fonctionnaires, gel des prestations sociales et des retraites par exemple).
Pour l’UNSA, le discours de politique générale ne répond ni aux attentes ni à l’urgence sociale. Il ne suffit pas de « reporter une réforme contestée si, les politiques budgétaires continuent d’abîmer les fondements de notre modèle social.
Crédit image : freepik
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